Ni les hommes, Ni les morts…

>> une pièce de Lioubomir SIMOVITCH et Fabrice MELQUIOT

ni-les-hommes-ni-les-morts-affiche>> Le projet

Entre une colline et la plaine, entre Centar et Uzice, entre 1942 et 1991…
Entre la folle démesure des personnages du « Théâtre ambulant Chopalovitch » (Lioubomir Simovitch) et la belle violence de ceux de « Kids » (Fabrice Melquiot), le Théâtre Contre-Jour vous invite au voyage.
Et l’on glisse en arrière, on remonte le temps…
Avec les rires et les drames des femmes et des hommes qui ont fait l’ex-Yougoslavie.
Avec Sarajevo sous les tirs des snipers
Avec le théâtre pour seul enjeu de survie
Avec la musique quand il n’y a plus de mots.
« Ni les Hommes, ni les Morts » est la première création du Théâtre Contre-Jour.

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>> Extraits

ni-les-hommes-ni-les-mortsRefka : Dans Kosevo, j’ai vu le trou de Faris Hamzagic, et je me suis souvenue de lui. Dans Visnjik, j’ai vu le trou de Sacha Doric, et je me suis souvenue de lui. Dans Bascarsika, j’ai vu le trou de Samir Husovic, et je me suis souvenue de lui. J’ai semé trois cailloux, j’ai prié à genoux.

(……)

Bosko : C’est le jour que les arbres se remettent à pousser, le jour qu’on prend son pouls l’air satisfait, c’est le jour qu’on se lave et pas seulement les mains, on est censés partir au bout de l’Europe, mon Admira et moi, on prend le pont Vrbanja et demain, on sera loin, au cul de la première étoile venue.

Admira : Demain, on y sera plus, après-demain, on aura vu plus de pays qu’en dix ans, mon Bosko et moi on prend nos cliques et on se tire, même si des cliques on n’en a pas autant que ça vu qu’on a plus rien, on a pris pour venir le pont Vrbanja; le pont Vrbanja si tu le traverses, tu ne vois plus les amas de pierre, plus le soleil qui tape sur les canons cachés

Sead : La paix, on dirait que c’est gagné, au bout du compte ils ont tout niqué

Bosko : Ils sont partis ce soir so long

Sead : Farewell

ni-les-hommes-ni-les-mortsAdmira : Au bout de l’Europe on oubliera d’où on vient, on mettra ça de côté pour ne garder que vous, attachés à nos doigts, comme des pense-bêtes tellement bêtes qu’on ne vous oubliera pas.

>> Revue de presse

« Les quatorze interprètes de cette pièce, succession de tableaux vivants dans un décor dépouillé, sont d’une fascinante sincérité. Certains sont à la fois dans l’un et dans l’autre des tableaux, se fondant dans un tout autre personnage avec une agilité athlétique. Un bel exploit pour cette jeune compagnie en devenir »

Isabelle Raché

La Montagne (20 mars 2005)

>> Équipe

ni-les-hommes-ni-les-mortsMise en scène, scénographie : Françoise VIDAL
Assistante mise en scène : Olivia VIDAL
Interprétation : Delphine DOUBLOT (Sedika), Aurélien BOYER (Sead, Philippe), Emilie MATHIEU (Refka, Sophie), Sébastien CHELLES (Bosko, Vassili), Carole MACHEBOEUF, puis Delphine GREPT (Admira, Elisabeth), Lydie GIDON (Ania puis Dara), Liliane CHAVET (Ania), Ode RAYMOND (Tomania), Antonio ASTIER (Miloun), David DEMEUSE, puis Maxence GAYON (Maïsten), Estelle REGNIER (Gina, Nada), Philippe LEMARCHAND (Le Broyeur), Michel MEULEY (Blagoyé), Marianne TIZI (Simca)
Réalisation du décor : Daniel PARIGOT
Création Lumières : Roland BOYER
Musique originale : Delphine DOUBLOT
Régie générale : Jean-Paul CHAVET
Conception des costumes : Nadia RANDRIAMORASTA (en partenariat avec le Lycée Marie Laurencin)
Conception graphique : Michel MEULEY